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À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau 2025, plongez dans l’exposition "Témoins de Glace " un voyage visuel à travers les glaciers menacés, capturés par les photographes Thomas Crauwels, Bernard Garo et Eddy Mottaz.

Lieu d'intelligence collective, nous souhaitons donner les moyens de comprendre, d'expérimenter et de se mobiliser sur les défis climatiques, comme sur les possibilités d'action pour construire un futur désirable.
Transmettre et partager des savoirs théoriques et scientifiques autour des enjeux environnementaux, accompagner les actions en faveur du climat et de la transition écologique et énergétique, telles sont les ambitions de l'Académie du Climat.
On collabore et on agit ensemble !

Olivier PRÊTRE-BOSSON

- LE MOT DE JEAN JOUZEL -

«Climatologue, impliqué dans les rapports successifs du GIEC de 1994 à 2015, je suis conscient de la réalité du réchauffement climatique, de son lien avec nos activités, des conséquences qu'il fait courir à l'humanité et la nature qui nous entoure s'il n'était pas rapidement maîtrisé.

Il y a urgence à agir si nous voulons que les jeunes d'aujourd'hui puissent s'y adapter sans trop de difficultés dans le seconde partie de ce siècle.

Beaucoup de ces jeunes sont avides de connaissances et d'actions vis à vis de l'évolution de notre climat et, plus largement, de la nécessaire transition écologique.

L'Académie du Climat qui ouvre ses portes à Genève répond pleinement à ce souhait de nos jeunes qui vont y chercher les moyens de comprendre, d'expérimenter et de se mobiliser sur les défis climatiques, comme sur les possibilités d'actions pour construire collectivement les chemins vers un futur désirable ».

Jean JOUZEL, climatologue, Prix Nobel de la Paix, parrain de l'Académie du Climat

TEMOIGNAGES ET SOUTIENS

« En tant que climatologue et parlementaire, je mesure avec inquiétude le fossé qui sépare encore la compréhension scientifique des enjeux liés au dérèglement climatique, tant en termes d'atténuation que d'adaptation, et les représentations de la plupart des politiques qui représentent des intérêts privés.

La désinformation de masse et le climatoscepticisme représentent un obstacle de taille pour l'adoption de mesures à la hauteur tant au sein des responsables institutionnels que pour l'acceptation d'un changement d'habitudes de consommation de la part de la population.

Il est également nécessaire que les solutions, tant technologiques que comportementales, soient largement diffusées et que leurs adoption deviennent accessibles pour toutes et tous.

Dans ce contexte, l'Académie du Climat joue un rôle fondamental de diffusion des connaissances, des informations pertinentes et de mises en réseaux. Je suis donc honorée de le soutenir ".

Valentine PYTHON, Climatologue, géographe, Conseillère nationale ( Les Vert.e.s, VD ), Membre de la Commission de la science, de la formation et de la culture ( CSEC / WBK)

Valentine PYTHON

« La déstabilisation du climat est une des menaces les plus graves que l'humanité s'inflige à elle-même et à tout ce qui fait la Planète; c'est une expérience grandeur nature dont ne nous ne sortirons pas grandis. Informer, alerter, mettre en avant des solutions est aujourd'hui au cœur de toute citoyenneté responsable.

L'Académie du Climat - Suisse s'y attache avec compétence et pertinence et mérite tout notre soutien ».
René LONGET, expert en développement durable

René LONGET

« Force est de constater que le climat des Alpes a déjà changé, à Chamonix ou à Zermatt, les étés frais et les hivers enneigés connus de nos parents dans les années soixante ne sont plus d’actualité. Depuis deux décennies, le réchauffement climatique s’est accéléré, le changement climatique actuel et, plus encore, à venir est l’objet de préoccupations légitimes pour les scientifiques. Les glaciers sont des indicateurs remarquables de la variabilité du climat et c’est tout particulièrement le cas pour les glaciers d’un massif aussi emblématique que celui du Mont-Blanc. À ce titre, le Festival international du Film sur les Glaciers est devenu un précieux outil de diffusion de la connaissance scientifique et permet de dresser un état des lieux des glaciers des Alpes face au changement climatique ».

Sylvain COUTTERAND
Docteur en géographie Glaciologie & géomorphologie

Sylvain COUTTERAND

" En moins d’un siècle nous avons, par nos activités humaines, modifié le climat, la biodiversité, le cycle de l’eau, la cryosphère de montagne, et en particuliers celle des Alpes, source de nos grandes rivières européennes.

Nous faisons tout simplement disparaître les ingrédients qui nous permettent de vivre ! Mais grâce à la science et le savoir, nous savons comment on en est arrivé là, nous en avons conscience aujourd’hui. Nous savons donc ce qu’il ne faut plus faire et il est grand temps que nous réagissions tous, car demain il sera trop tard. On se doit de redoubler d’effort sur tous les plans et l’éducation d’abord pour diffuser ces connaissances et les comportements à adopter.

Cette « Université du climat » est créée dans ce sens et sera très précieuse pour tous ceux qui veulent œuvrer pour un monde meilleur !Tout le vivant sur Terre dépend de l’eau liquide pour sa survie, la faune, la flore, l’homme, et cela depuis la nuit des temps. Aujourd’hui, nous sommes plus de 8 milliards d’êtres humains dont deux milliards dépendent directement des rivières et des fleuves résultant de la fonte des glaciers. Après quarante ans de mesures de terrain sur différents glaciers du monde, en zone polaire, de montagnes en hémisphère nord et sud, le constat est partout identique. Partout les glaciers diminuent à vitesse exponentielle, soit en s’accélérant en mer pour les calottes glaciaires, soit par la fonte rapide suite aux canicules et sécheresse.

L’assèchement des rivières et la fonte des glaces posent déjà de gros soucis localement, c’est déjà la guerre de l’eau dans de nombreuses régions. Depuis toujours les hommes se sont installés à côté des points d’eau, des fleuves, des lacs, des rivières de montagne, l’eau est stratégique pour la vie. Dans nos Alpes, on sait que nos grands fleuves comme le Rhône vont diminuer régulièrement en débit dès 2040 par le manque de neige et de glace, soit dans 15 ans, c’est demain. C’est déjà le cas lors des canicules comme celle de 2022 où le Rhône était diminué de 40 % ! En cette année internationale de la préservation des glaciers, on ne peut que favoriser toutes les actions, engagement, création de formations et université pour transmettre les connaissances scientifiques qui ne sont pas des opinions mais bien des vérités démontrées par nos mesures et observations de terrain ! "

Luc MOREAU, glaciologue, Chamonix Mt-Blanc, chercheur associé Edytem CNRS.